22/03/2011

Reportage sur la géolocalisation au service du marketing par la télé Suisse TSR. Avec du Admoove dedans !

C'est le nouvel outil marketing des marques. La publicité géociblée sur téléphone mobile permet de toucher le client potentiel au moment précis où il passe près d'un commerce. Mais les consommateurs sont-ils prêts à être bombardés de pubs en faisant leur courses? Pas si sûr.

Dans un futur peut-être plus proche qu’on ne le pense, les téléphone mobiles pourraient bien nous emmener directement au magasin ou au restaurant. Annoncée depuis belle lurette, la publicité géociblée sur portable semble enfin décoller cette année. «C’est une technologie qui se répand à vitesse grand V» assure Pedro Simko, président de Saatchi & Saatchi Suisse, avant de préciser qu’aucune campagne de l’agence n’a intégré ladite technologie. Pour le moment.


C’est donc chez Tasmanie qu’il faut se rendre. Car l'agence lausannoise est sur un gros coup : une campagne de pub nationale prévue cet automne pour un annonceur très important dont on taira le nom. L’agence prépare une application pour smartphone, développée spécifiquement pour son client, qui permettra d’envoyer des offres promotionnelles en fonction de la position du client par rapport au point de vente. «Lorsqu’il se promènera dans les rues des différentes villes de Suisse, l’utilisateur recevra des notifications qui pourront influencer son lieu d’achat par rapport à un concurrent», explique Jérôme Boillat, responsable des nouvelles technologies chez Tasmanie.

Chez nos voisins français, ce sont les opérateurs de téléphonie qui ont lancé les première salves de la publicité géociblée, en misant sur les SMS. Selon nos informations, des tests seraient en cours chez Bouygues Telecom et chez Orange. Mais c’est SFR qui a ouvert les feux en 2010 avec un service de SMS promotionnels géociblés. Des chaînes comme Sephora, Hippopotamus ou encore Marionnaud utiliseraient ce système pour harponner leur clients. Malgré nos multiple demandes d’interview, SFR a refusé de nous recevoir. Le sujet est sensible, et certains doutent même de son succès commercial.  «Si en se promenant dans la rue on reçoit 5 messages sur 150 mètres, cela risque de poser problème», craint Nicolas Nova, consultant en nouvelles technologies, Lift Lab.

Nicolas Nova: un tiers des utilisateurs se disent intéressés
Pourtant à Paris, la start-up Admoove a tout misé sur ce business. Son concept: placer des bannières de pubs géolocalisées sur les applications des Smartphones. Et ce n’est qu’un début. Car le président d’Admoove espère bien pouvoir faire de même un jour avec les SMS. «Ca fait appel à des ressources réseau qui ne sont pas ouvertes à toutes les entreprises, regrette Jérôme Leger, et pour l’instant c’est un système réservé aux opérateurs. Mais on espère qu’un jour ils l’ouvriront à tous les acteurs du commerce mobile, et à nous en particulier !»

Que ce soit en France ou en Suisse, la loi spécifie que l’utilisateur doit avoir donné son accord pour recevoir ce genre de messages, SMS ou notifications push. Mais ces garde-fous ne sont pas suffisant pour Nicolas Nova. «Si à chaque fois qu'on se balade dans la rue on reçoit une quantité d'infos choisies ou non choisies, on va arriver à un modèle comme celui des mails, avec la boîte à spam pour tout ce qui est non désiré !», prédit le spécialiste.

Les agences de pubs semblent privilégier la piste des notifications, jugées moins intrusives que les SMS. «Le client à le choix d’accepter ou non les notifications, rappelle Jérôme Boillat. Il peut interrompre ses notifications push à tout moment.» Mais faute de pratique en Europe, personne ne sait réellement quel sera l’impact de ce marketing du dernier mètre sur le client potentiel.

Voir la vidéo + Source : http://www.nouvo.ch/2011/03/quand-la-pub-vous-suit-à-la-trace

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